Boutet-Nicolas. Détermination intacte des Rospordinois

Publié le 22 Novembre 2012

121122-LT-Rosporden.jpgRosporden reste mobilisée contre la fermeture de Boutet-Nicolas. Hier, après que la cité a pris des allures de ville morte, des élus sont rentrés confiants d'un entretien au ministère.

Pas résignés les Rospordinois. Pour preuve, le succès de l'opération «ville morte», organisée hier dans cette commune en soutien aux salariés de l'entreprise Boutet-Nicolas. Tandis qu'une délégation d'élus exposait la situation à Guillaume Garot, ministre en charge de l'Agroalimentaire, la population affichait une nouvelle fois sa détermination à ne pas laisser disparaître une usine qui fait partie de son histoire. Services publics et commerces avaient donc fermé leurs portes, hier, en fin de matinée. Un geste de solidarité envers ces employés de la conserverie à qui, un mois auparavant, la direction générale de la Cecab annonçait la fermeture de l'usine de production de conserves de légumes et de la plate-forme d'expédition.

Fermeture toujours incompréhensible

Bien que digérée depuis, la nouvelle laisse toujours un goût amer. Surtout depuis l'entrevue de lundi dernier avec le préfet, au cours de laquelle la direction générale de la Cecab a fait état d'un bilan chiffré jugé en contradiction avec sa volonté de fermer. «On ne peut pas fermer un site qui dégage des bénéfices, on a laissé vieillir le site de la rue Renan (l'usine de conserves, NDLR) pour mieux justifier sa fermeture», martèle Philippe Le Cras. Hier, le délégué CGT de Boutet-Nicolas était resté à Rosporden, confiant à Fabien Le Corre, son homologue de la CFDT, le soin de représenter les salariés au sein de la délégation dépêchée à Paris. Elle était composée de Gilbert LeBris, député PS de la huitième circonscription; Gilbert Monfort, maire de Rosporden; Gaël Le Meur, conseillère régionale; Michaël Quernez, vice-président du conseil général; Michel Loussouarn, conseiller général du canton de Rosporden et Jean-Claude Sacré, président de la communauté d'agglomération de Concarneau-Cornouaille.

Le ministre va exiger de la transparence

Au moment où la quasi-majorité des salariés de Boutet-Nicolas débrayait, ces élus se sont entretenus durant une heure avec Guillaume Garot et ses conseillers. «Nous lui avons indiqué notre opposition totale à la fermeture des deux sites fiables et rentables», résument-ils dans un communiqué, transmis hier après-midi. «En réponse, le ministre nous a informés de sa volonté d'exiger du groupe Cecab la transparence sur sa situation économique réelle au moment où ce dernier s'engage dans une restructuration d'ampleur de l'ensemble de ses branches d'activité», poursuit la délégation.

Nouvelle manifestation

Après cette écoute ministérielle, les actions de défense de l'entreprise vont se poursuivre sur le terrain. Une nouvelle manifestation est déjà en préparation dont la date reste à confirmer. Elle devrait se dérouler au tout début du mois de décembre.

 

  • Stéphane Cariou

 

La mairie, les commerces, tout Rosporden était fermé, ce mercredi matin, en solidarité avec les salariés de Boutet-Nicolas. Ces derniers se sont rassemblés devant l'usine pour manifester en chansons.

Rédigé par PCF Briec-Fouesnant-Quimper

Publié dans #Eco-Social

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