Il y a 40 ans disparaissait Pablo Picasso

Publié le 5 Avril 2013

« Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense »

130405-pablo-picasso1-300x180.jpgNous avons perdu, il y a 40 ans déjà, un artiste de génie, un artiste revendicatif. Il  a lâché ses pinceaux avec lesquels il faisait corps, ses armes à lui. Sur la toile, Pablo Picasso projetait ses rêves, ses fantasmes, sa tristesse, sa colère, son amour et sa tendresse.
« L’art est un mensonge
qui nous permet de dévoiler la vérité »

 J’ai découvert le peintre au travers de son chef d’œuvre « Guernica ». Réalisé en 1937, au lendemain de bombardements nazis au service de Franco, sur le paisible village basque Guernica, ce chef-d’œuvre devient rapidement l’emblème de la répression franquiste et le message de dénonciation de l’artiste engagé.  Il peint la guerre comme jamais personne ne l’avait fait avant lui. Impressionnante, déchirante, violente, emplie de sa révolte,  sa peinture nous renvoie à l’assourdissante réalité de l’horreur de la guerre.  Une apocalypse graphique  qui hurle,  le cri insoutenable de la terreur, la panique et la peur.

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A la suite de cette première rencontre, ses œuvres ont bercé mon imaginaire et influencé ma vision de l’art. Je me suis nourrie de cette représentation nouvelle qu’il a initiée avec d’autres artistes, en premier lieu le peintre Georges Braque,  mais aussi Jean Metzinger, Albert Gleizes, Robert Delaunay, Henri Le Fauconnier et Fernand Léger.

«  Quand nous avons fait du Cubisme, nous n’avions nullement l’intention de faire du Cubisme, mais seulement d’exprimer ce qui était en nous.  »

130405-les-demoiselles-davignon-285x300-copie-1.jpgC’est à cette même période que Picasso réalise une œuvre importante et révolutionnaire : « Les demoiselles d’Avignon » très décriée par les conformistes puis attaquée par la presse. Mais elle va inaugurer le cubisme et modifiera à jamais, le rapport entre l’image et la réalité.

Pour moi, il était le maître de la déconstruction pour rendre tous leurs sens aux illusions. J’ai grandi avec cet artiste empli de mystère, contemporain de Louis Aragon, d’Henri Matisse, de Guillaume Apollinaire, de Juan Gris, de Max Jacob, d’André Derain, de Jean Cocteau et d’Igor Stravinsky dont il croisera la route.

« Il faudrait pouvoir montrer les tableaux qui sont sous le tableau  
Enfant prodige, il était capable d’enregistrer pour toujours les physionomies et les objets pour les esquisser des mois après, comme s’il les avait toujours sous les yeux.
« J’ai mis toute ma vie

à savoir dessiner comme un enfant »

répondait-il à ses détracteurs. Sans doute a-t-il voulu briser les contraintes de l’esprit adulte, pour pousser son imagination à son paroxysme, tel l’enfant empreint de naïveté et d’innocence. Ses tableaux sont d’une extrême profondeur, colorés à son image. Aucun artiste n’a connu de son vivant une apogée aussi complète que celle de Pablo Picasso.

Sa prodigieuse production (plus ou moins 30 000 œuvres) se propage de par le monde et continue de vivre. Au travers de son œuvre, se diffusent tous les messages de l’homme engagé qui aimait la vie.

« Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant »

Pablo Picasso était un compagnon de route du PCF comme de nombreux autres intellectuels. Auteur de plusieurs Unes de l’Humanité, l’Humanité dimanche, le Patriote, il avait même écrit concernant cet engagement politique :

« Mon adhésion au parti communiste est la suite logique de toute ma vie, de toute mon œuvre »

Sa colombe, réalisée en janvier 1949, à l’occasion de son adhésion au Conseil mondial de la paix, est encore aujourd’hui le symbole universel de la paix.

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Comme un testament de son génie et de son engagement, il nous laisse cette phrase :

« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive contre l’ennemi »

 

 

 


Rédigé par PCF Briec-Fouesnant-Quimper

Publié dans #Sociétal

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