LE PROJET DE SARKOZY: CASSER LA SOLIDARITE

Publié le 2 Juillet 2007

" La meilleure façon de financer la protection sociale, c'est de travailler plus, et donc de donner aux français la possibilité de travailler plus..." nous dit sans rire le Premier ministre! Et coup sur coup ce sont quatre franchises de 10 euros chacune sur les remboursements de médicaments et de soins qui doivent mettrent au pas les citoyens irresponsables que nous sommes.

Cette mesure "phare" du couple Fillon-Sarkozy rencontre pourtant l'opposition de 61% des français(selon un sondage publié récemment), des associations mutualistes et d'usagers, des professionnels de la santé. Une pétition lancée par certains d'entre eux a recueilli en quelques jours plus de 40 000 signatures.

Derrière ce discours de responsabilisation et cette nouvelle étape de rationnement des soins, se trouve une logique de plus en plus dénonciatrice et discriminante, cette fois-ci sur le thème de la "fraude", que la droite entend faire passer dans l'opinion: l'idée que ce qui ne va pas, c'est la faute de l'autre, l'immigré qui reçoit une aide médicale de l'état, le Rmiste qui a la CMU, le salarié malade...

Et pourtant chaque semaine, l'actualité sociale met en lumière ce qui détruit la santé des hommes et qui quelquefois les tue: la pression sur les salariés pour assurer le rendement financier imposé par la loi des actionnaires, les bas salaires qui obligent à se restreindre sur tout y compris sur le medecin, le dentiste...Déjà en 1983, le forfait hospitalier avait ouvert la voie. Aujourd'hui il atteint 15 euros. Ajoutons à cela l'euro de remboursement supprimé qui n' a de "symbolique" que le nom, ce sont bien ceux qui ont le moins qui vont pâtir le plus des décisions du " capitalisme éthique" de MM Sarkozy et Fillon.

Car en somme, au bout du compte existe une seule volonté: casser un système de santé solidaire. Parce qu'on le sait, pour répondre au déficit, trouver des réponses au coût des soins en hausse et c'est normal,- vieillissement de la population, progrès des soins - on peut faire autrement.

Les compagnies d'assurance privées attendent avec impatience le "jackpot" que le gouvernement leur promet. N' en déplaise au Premier ministre qui veut absolument trouver 2 milliard de déficit, l"assurance maladie dément, et évalue à 120 millions le manque à gagner. Pendant ce temps là le montant annuel des profits du CAC 40 s'élève à 100 milliards d'euros. Décidement ce cynisme pour faire avaler las mauvais coups portés à notre système de santé, ne nous promet rien de bon pour la suite... Ce gouvernement, d'accord avec le MEDEF, veut prendre sa revanche sur le progrès social et sur les droits acquis par le peuple. Le projet de société de N Sarkozy est annoncé: privatisations, cadeaux fiscaux aux patrons, casse de tous les droits sociaux et mise au ban de toute une partie de la société qui n'aura que le droit de payer l'impôt injuste( TVA sociale) comme au bon vieux temps des régimes féodaux...

C'est cohérent pour ceux qui veulent toujours plus de profit. Ce sont les mêmes qui en d'autres temps, déclaraient impossible l'abolition de l'esclavage, les congés payés ou le droit de vote des femmes...Ne baissons pas les bras. Informons et créons les conditions de la résistance et de la riposte. Pour que la gauche soit à l'offensive et porteuse d'un projet où dominent les valeurs qui ont permis au peuple de gauche de gagner son émancipation.

                                                              François BOURVEN

                                                               Edito de CHANGER DE CAP

Rédigé par pcf.quimper cornouaille

Publié dans #Divers

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